Le blog de Eliska cross

Ce mercredi 27 Octobre "La Venus Noire" sort en salle!

Jeudi 20 et vendredi 21 août, j'étais près de Paris, pour mon premier tournage traditionnel, et non des moindre!
C'était pour le nouveau projet d' Abdellatif Kechiche,qui a reçu le Prix Spécial du Jury (ex aequo) à la 64ème Mostra de Venise pour son film "La Graine Et Le Mulet" en 2007 et les César du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario pour le même film en 2008.Il est également le réalisateur de "L'esquive"  qui a reçu aussi de nombreux prix.
La scène dans laquelle j'ai joué,avec Maeva Blue , Olly Doll et Klément Cross, se passe lors d'une exibition de la Venus Noire dans un salon libertin en 1814

Pour mieux comprendre la scène :

La vie de la "Venus Hottentote". Ce surnom était celui de Saartjie Baartman, une jeune femme noire, entre 16 et 25 ans, originaire de la tribu "Khoe Khoe" d'Afrique du Sud, dont le physique stéatopyge, c'est à dire au fessier très développé, étonnait beaucoup les Occidentaux au début du XIXe siècle.

Son calvaire aura duré cent quatre-vingt-douze ans. Saartjie Bartman était le symbole de l'esclavage, du racisme et du colonialisme européen du XIXe siècle. Cette semaine, l'Assemblée nationale doit décider de rendre à l'Afrique du Sud, sa terre d'origine, les restes de son corps. Entre 1810 et 1816, la «Vénus hottentote» à l'anatomie si particulière - une stéatopygie de son fessier (accumulation de graisse) et une hypertrophie des petites lèvres de sa vulve - fit le bonheur des organisateurs de foires. A sa mort, le zoologiste Georges Cuvier disséqua son cadavre pour étayer ses thèses sur la prétendue supériorité de la race blanche... Jusqu'en 1974, un moulage de son corps sera exhibé au musée de l'Homme.

Depuis, l'Afrique du Sud a maintes fois demandé le retour des restes de Saartjie Bartman. Sans succès. «Les conservateurs de musée craignaient que ce cas ne fasse jurisprudence et qu'ils n'aient alors à restituer d'autres collections», explique le sénateur Nicolas About, à l'origine du projet de loi. Sauf qu'il s'agit là des restes d'un corps humain qui ne peuvent faire partie du «patrimoine national».

Peu familiers de ces arguties, les Khoï, une ethnie de l'extrême sud de l'Afrique, se réjouissent du retour, d'ici à deux mois, de leur ancêtre. Pour eux, une âme ne trouve pas la paix tant qu'elle n'a pas une sépulture digne. Une croyance longtemps dédaignée par nos ethnologues.

Cette expérience a été très intéressante et enrichissante car j'ai pu à nouveau , après mes 2 expériences pour les courts-métrages "X-Femmes 2", travailler pour un grand nom du cinéma francais.
J'ai pu observer longuement le travail impressionnant des acteurs dont Olivier Gourmet et de la demoiselle qui incarne la "Vénus Noire" car cette scène était très dure pour eux à jouer du fait de la "violence" de celle-ci.