Débandade collective dans le X français ! A l’heure où trouver du contenu pornographique n’a jamais été aussi facile, la grogne monte chez les professionnels de la partie de jambes en l’air filmée.
La crise guette et inquiète… La faute à ces cinglés de traders ? Que nenni, le danger vient surtout d’Internet et de ses gros tuyaux qui arrosent gratuitement les (a)mateurs du genre: « C’est une véritable catastrophe ! Le piratage sur les nouvelles plateformes web est la pire chose d’un point de vue économique que le secteur puisse connaître. Tout était plus sain il y a vingt ans lorsque les cassettes s’échangeaient sous le manteau pour 1 000 francs.» assure Fabien Lafait, réalisateur du cultissime « Bienvenue chez les cht’ites coquines ». Une vision que partage Grégory Dorcel, le fils de Marc, qui a repris les reines de la compagnie familiale depuis neuf ans : « Comme pour n’importe quel film d’Hollywood, 85% de la production audiovisuelle X se retrouve de façon illicite sur le net. Pour contrer tout ça, nous avons pris le parti de diffuser dès leurs sorties tous nos contenus en ligne sur notre site. » En produisant, éditant et distribuant une trentaine de films par an, le leader français, fort de ses 20 millions de chiffre d’affaires annuel, consolide dans 52 pays sa place dans un oligopole où seuls les plus gros pourront survivre : « Depuis un an, le support Dvd n’a plus la côte. Le support enregistre une chute de 30% d’une année sur l’autre ! Il faut donc capitaliser sur de nouveaux formats comme la vidéo à la demande ou notre chaîne de tv pour amortir les coûts de production de nos blockbusters.» Positionné « haut de gamme » sur le marché, Marc Dorcel n’hésite pas à sortir le carnet de chèque pour créer du buzz : « En 2008, nous avons eu énormément de retombées concernant Casino No Limit, une production qui a coûté 250 000 euros. C’est le plus gros budget pour un film adulte ! » Mais derrière cet arbre se cache une forêt plus vraiment vierge : « Les sites X participatifs sont en plein essor. Nous sommes entrés dans l’ère du porno 2.0 où le phantasme de la girl next door filmée à bout de bras par son mari abonde sur la toile. » lâche Xavier Deleu, auteur de l’ouvrage sociologique Le consensus pornographique. Cet échangisme virtuel où le client est plus que jamais devenu « consomacteur » ne cesse s’étoffer.
Le géant américain Youporn.com est devenu le 37ème site le plus consulté en France. Et son petit cousin hexagonal, Mypornmotion.com, de cartonner à son échelle : « Nous recevons 310 000 visites par jour et près 4 millions de vidéos sont visionnées quotidiennement sur notre plateforme. » se félicite le boss de cette PME du sud-ouest qui préfère conserver l’anonymat. Une politique de discrétion que ne partage pas Mégane, actrice blonde platine qui assouvit sa nymphomanie et son exhibitionnisme depuis deux ans : « C’est encore assez facile de bien gagner sa vie avec le X. Je pratique volontairement des tarifs élevés. Il faut compter 1 000 euros la scène alors que certaines filles se bradent à 150… » L’appât du gain reste donc la motivation première de ses starlettes: « Quand j’étais nounou, je gagnais 5.50 euros de l’heure alors maintenant, lorsque je facture plein pot, ça me permet d’envisager de faire prospérer ma petite entreprise et de penser à l’avenir. » affirme Eliska Cross, nouvelle reine punkette du sexe. Question reconversion, la jeune femme au crâne rasé a des idées plein la tête : « Dans moins d’un an, j’aimerais bien monter des chambres d’hôtes libertines et créer une marque de fringues sexy.» Face aux dérives de la ....lire la suite